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Le blog de Thaddée

"Ce qui parle le mieux de nous, ce n'est pas ce que nous disons, c'est ce que nous faisons. Je fais des livres qui parlent de moi sans le dire." TS | Actualité OB Kiwi et plates-formes de blogs, Déco blogs, Balades à Sète, Chroniques lyonnaises et fidésiennes, Escapades, Histoires de chats et d'oiseaux, Littérature, Photographie, Société, Poupées, Tricot, La vie ... Communauté : "Victor & Victoria", esprit shabby chic, romantique et cosy.

lugdunum a tous les temps

Lyon, autrefois

Publié le 8 Janvier 2016 par Thaddée dans Lugdunum à tous les temps

Puits, jardin du télégraphe

Puits, jardin du télégraphe

Ce n'est pas la plus belle photo de l'année (mais l'espoir est permis puisque elle en est à ses tout débuts), pourtant sur les quelques unes que j'ai prises ce matin avant le lever du jour c'est celle que j'ai choisi de vous montrer parce que j'ai un attachement particulier pour le petit patrimoine fidésien, volontiers délaissé, qui parle si bien du passé. Et j'aime encore plus les puits.

Lyon, autrefois

Hier encore je me plongeais avec délice dans le dernier numéro du journal Autrefois qui rapporte les faits divers du 19ème siècle dans la région lyonnaise et c'est tout un poème le style dans lequel s'exprimaient les journalistes d'autrefois, qui prenaient vraiment à cœur de plaindre ouvertement les pauvres bougres accidentés ou dépouillés. Mais encore y fleurissent coteaux et boutasses des siècles passés, vraiment ce journal (offert ! ) est un trésor pour qui s'intéresse à la petite Histoire de Lyon, toute peuplée de gens ordinaires qu'un accident de la vie projette, un jour durant, à la Une de l'actualité.

Comme il est strictement interdit de reproduire tout ou partie du journal Autrefois je ne peux mettre en ligne ici les anecdotes et les crimes perpétrés dans ma bonne vieille ville de Lyon mais je peux vous assurer que ces récits hauts en couleur restituent fidèlement le climat des années 1825. Rues malodorantes et mal famées, misérables débiteurs détroussés jusqu'au dernier sou, charrettes qui se renversent dans la rivière et chevaux qui se brisent l'épine dorsale, loups féroces et leurs victimes mourant d'hydrophobie ! - Eh bien moi je vous dis, ça fait un bien fou de s'apercevoir que non, la violence n'est pas un produit de nos sociétés modernes, jadis on mourait aussi sous les coups de bandes organisées, jadis aussi on retrouvait des corps coupés en morceaux dans le bassin des belles demeures bourgeoises, et des fœtus enveloppés dans des fragments de journaux !

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Le 8 décembre au Village

Publié le 8 Décembre 2015 par Thaddée dans Lugdunum à tous les temps

A Lyon les festivités de Noël s'ouvrent au 8 décembre, Fête de la Vierge depuis des siècles et plus récemment, Fête des Lumières accueillant des millions de touristes chaque année. Sauf cette année puisque la Fête des Lumières a été annulée pour raisons de sécurité, à la suite des attentats de Paris ce vendredi 13 novembre 2015.

Nonobstant ... le 8 décembre reste pour tous les Lyonnais l'occasion de sortir pour admirer les rues illuminées et les vitrines décorées. C'est aussi la date à laquelle ils mettent des lumignons sur le rebord de leurs fenêtres pour honorer la Vierge qui sauva la Ville de la peste il y a de cela bien longtemps.

16 heures - Le rutilant camion de pompiers est parqué sur la place du marché pour l'empêcher de se faire la malle pour que les enfants ne grimpent pas dessus.

Le 8 décembre au Village
Le 8 décembre au Village
Le 8 décembre au Village

Je me demande à quoi peuvent bien servir les deux petits sacs en toile de jute accrochés à la grande échelle. Peut-être en saurai-je un peu plus à la nuit tombée. Derrière le camion, un grand chapiteau blanc abrite une buvette. Bien que les animations aient été toutes annulées à Lyon et dans sa région (mis à part les marchés de Noël) le 8 décembre, anciennement nommé les Illuminations, doit rester une fête accueillante et généreuse, la fête du rassemblement, comme le veut la tradition.

Entre 16:30 et 17:00 je prépare mes neuf lumignons. Une fois qu'ils sont allumés, je les dépose sur le rebord de la fenêtre au-dessus du jardin.

Le 8 décembre au Village
Le 8 décembre au Village
Le 8 décembre au Village

Aux victimes des attentats de Paris ; à toutes les victimes du terrorisme et de l'obscurantisme ; à leur famille ; à leurs amis.

18:30 - Il fait nuit. Quelques personnes déambulent tranquillement dans la rue. Nous sommes très loin de la cohue de ces années passées.

Le 8 décembre au Village

Certaines personnes ont fait preuve d'imagination, remplaçant les lumignons traditionnels par des lampes plus personnelles qui apportent une touche de féerie à cette nuit de décembre qui bénéficie d'une douceur exceptionnelle.

Le 8 décembre au Village
Le 8 décembre au VillageLe 8 décembre au Village

J'ai essayé de prendre en photo d'autres vitrines, d'autres sapins, non seulement pour renouveler les images du blog mais aussi pour faire honneur à tous les commerçants qui se sont donné beaucoup de peine pour décorer leur boutique.

Le 8 décembre au Village
Le 8 décembre au Village

A l’œil nu la ville de Lyon n'est plus qu'une guirlande scintillante dans le noir. Il faudrait un télé-objectif pour mieux percevoir les phénomènes lumineux qui parent cette nuit le sommet du Crayon et de la tour Incity.

Le 8 décembre au Village
Le 8 décembre au Village

En haut le bonhomme de neige électrique du boucher; au-dessous le bonhomme de neige automate du boulanger, qui enlève et remet son chapeau. Ils sont fidèles au rendez-vous du 8 décembre et ne cessent de me réjouir au fil des années.

Le 8 décembre au Village
Le 8 décembre au Village

Mirage et magie des ors et des blancs qui se fondent. L'esprit de Noël est bien là. Mais quand même on ne peut s'empêcher de se dire que c'est dangereux ce soir à Fourvière et Lyon. 20:15 - les jeunes commencent à affluer sur les places et dans les rues. Espérons que ça se passera bien ici comme ailleurs ...

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L'hommage du 8 décembre à Lyon

Publié le 3 Décembre 2015 par Thaddée dans Lugdunum à tous les temps

"Juillet 1830" le drapeau tricolore, Collection de Vinck (1830) ©BnF

"Juillet 1830" le drapeau tricolore, Collection de Vinck (1830) ©BnF

Je viens de voir affiché, sur la vitrine d'un coiffeur à Sainte-Foy-lès-Lyon, qu'en hommage aux victimes du 13 novembre, à leurs familles, et pour raisons de sécurité, étaient annulées les animations initialement prévues le 8 décembre au Village. Du coup j'ai creusé pour en savoir un peu plus : à part les Marchés de Noël, pour la plupart maintenus à travers toute la France, que restera-t-il cette année de la Fête des Lumières, à part une invitation tacite à se terrer chez soi comme des proies potentielles du terrorisme ?

Ci-dessous _▼_  l'article de Lyon Mag qui m'éclaire enfin sur ce qui nous attend pendant la nuit du 8 décembre. Voilà très exactement ce qui va se passer à Lyon.

A quelques jours du 8 décembre, la Ville de Lyon a dévoilé le programme complet de "l’hommage solidaire et en lumière" imaginé pour rendre hommage aux victimes des attentats de Paris.

© France 3 RA ARCHIVES

© France 3 RA ARCHIVES

Seule une animation, prévue initialement pour la Fête des Lumières 2015, a été conservée. Il s’agit de Regards, une fresque conçue par Daniel Knipper, "composée de gros plans sur les regards des personnages des personnages de tableaux de maitres". Cette installation sera complétée, et les prénoms des victimes défileront sur les façades des quais de Saône.

Mais surtout le lumignon sera mis à l’honneur. Ainsi, tous les Lyonnais sont invités à déposer des lumignons sur le rebord de leurs fenêtres. Dans le même temps, "l’éclairage des bâtiments publics sera abaissé pour faire scintiller encore plus les centaines milliers de lumières disposées aux fenêtres des principaux édifices", précise la Ville de Lyon.

A partir de 18h, la Tour Incity s’embrasera. "Pour chaque victime, un lumignon apparaitra sur l’une des façades de la tour, avant de tous se rejoindre, pour former une seule grande et même flamme", décrit la Ville.
Au même moment, une flamme ornera le haut de la Tour de la Part-Dieu pour transformer le crayon en un lumignon géant. "Les leds disposées sur la pointe du crayon de la tour feront bouger la flamme qui se détachera dans le ciel lyonnais, comme un signal".

Les mises en lumière débuteront à partir de 18h, et fonctionneront jusqu’à minuit. Ce soir-là, la presqu’ile sera fermée à la circulation de 17h à 1h du matin, de la place Carnot au pont de la Feuillée. Le réseau TCL sera gratuit de 16h à la fin de service et certaines stations verront leurs accès modifiés.

A noter également que le plan Orsec sera maintenu ce 8 décembre, comme cela est traditionnellement le cas pendant la Fête des Lumières.

Lyon Mag

En souvenir des victimes de Paris, mais aussi de toutes les victimes du terrorisme, Lyon, Ville des Lumières, en cette nuit du 8 décembre brillera de mille feux.

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La Fête des Lumières originelle

Publié le 21 Novembre 2015 par Thaddée dans Lugdunum à tous les temps

La Fête des Lumières originelle

L'information est tombée dans la journée de jeudi : à la suite des attentats de Paris, la Fête des Lumières est annulée. La première réaction de certains fut de soupirer qu'ils avaient gagné, eux, les terroristes, en nous privant d'une importante fête religieuse. On ne peut s'empêcher aussi de penser que c'est un coup dur pour l’économie de Lyon qui recevait à cette occasion, depuis plusieurs années, la visite de milliers de touristes venus des quatre coins de monde. Parce qu'il ne faut pas se leurrer. Les Illuminations de ma jeunesse, le 8 décembre et ses lumignons, la montée aux flambeaux sur le chemin qui grimpe à la Basilique de Fourvière et sa Vierge dorée, se trouvaient loin derrière nous depuis qu'est mise en place, durant quatre jours successifs, la tapageuse Fête des Lumières et ses sempiternels spectacles pyrotechniques. Revenons un instant, si vous le voulez bien, sur les circonstances de la reconversion d'une fête religieuse en fête profane.

La Fête des Lumières originelle

La transformation du 8 décembre comme dévotion mariale, commença dans les années 1990 : «la Fête des Lumières, voulue par la municipalité, d’abord en 1989 avec le maire Michel Noir (1989-1995) et la création du Plan Lumière, visant à souligner par des éclairages ajustés la monumentalité de la ville et à effacer sa réputation de tristesse et de noirceur afin de la faire briller sr le plan international. Son successeur, Raymond Barre (1995-2001), donna une ampleur nouvelle à la fête, en particulier le 8 décembre 1999, à l’occasion du dixième anniversaire du Plan Lumière. Gérard Collomb, élu maire en 2001 a poursuivi sur cette trace, avec une explosion du budget dédié à cette fête, qui passa de 0,54 millions d’euros en 1999, à 1,5 en 2002, et 2 millions en 2008 »

« La Ville s’appropria la fête en l’intégrant au Plan Lumière et à la volonté de développer le tourisme à Lyon. L’aspect commercial prit alors le dessus. L’Église parut à l’écart de ce mouvement, au point qu’il n’y avait guère de concertation entre le diocèse et les services de la municipalité pour le choix des illuminations des façades des églises. En 2002, le spectacle lumineux montrait un défilé de délicieux petits canards sur la façade de la cathédrale, c’était charmant mais peu respectueux du caractère sacré du lieu. »

Le Post archives

Voilà ce qu'aura perdu la Ville de Lyon cette année : des touristes et de l'argent. Mais regardons les choses d'un autre oeil voulez-vous ? Est-il vraiment regrettable que cette fête commerciale soit purement et simplement annulée pour raisons de sécurité ?

Personnellement, j'ai fait un tour à la Fête des Lumières il y a deux ans. J'étais aux Terreaux, pour voir les murs se muer en écran magique animé de scènes tape-à-l’œil. J'en conviens : ce sont là des prouesses techniques à voir au moins une fois dans sa vie. Mais quand le spectacle fut terminé, et qu'il s'est agi de revenir sur nos pas pour quitter les Terreaux, eh bien ce fut chose impossible : nous avons dû piétiner sur place une demi-heure durant, sans trouver d'issue, serrés comme des sardines en boîte. Et nous étions captifs d'une prison à ciel ouvert ceinturée par des agents de la sécurité qui nous encourageaient au plus grand calme, cependant que commençaient à s'affoler des dames d'un âge, lesquelles se sentaient prises au piège sans espoir d'en sortir. Et là, je n'ai pu m'empêcher d'imaginer les conséquences désastreuses d'un mouvement de panique et les dizaines de morts qu'impliquerait une psychose collective au sein d'une foule aussi compacte.

Car voilà exactement où nous en étions arrivés, l'année dernière encore : quatre jours d'enfer dans une ville explosive et asphyxiée. Il est bien beau d'admirer la Fête des Lumières à la télé. C'est tout autre chose de se trouver au milieu. Et c'est encore pire pour les habitants du centre ville qui doivent subir jour et nuit, quatre jours durant, les tam-tam d'une agitation forcenée, sournoisement infiltrée par les alcooliques et les illuminés. Je vous recommande ici vivement l'excellent article de solko qui rend compte de cette folie ambiante.

Entre temps, nous avons oublié d'où nous venait l'humble 8 décembre et ses lumignons sur le rebord des fenêtres. Savons-nous encore ce que c'était, à la nuit tombée, que d'allumer ces milliers de petits feux follets dont la chaude clarté se reflétait dans les eaux noires du Rhône et de la Saône ? Depuis combien de temps n'avons-nous pas ressenti cette émotion particulière qui nous serre le ventre et nous rapproche intimement des autres ? - En d'autres termes, le 8 décembre, qu'est-ce que c'était ?

Le 8 décembre marque la fête religieuse de l’Immaculée Conception. Cette fête chrétienne a pour origine « la dévotion mariale qui caractérise le catholicisme lyonnais ». Sous Saint Pothin déjà premier évêque lyonnais, le culte marial était présent. Une fresque illustre cela dans la basilique de Fourvière : elle « montre l’arrivée de Pothin, avec en fond Polycarpe et Jean, et l’inscription dit qu’il introduisit la dévotion à Marie. » De plus Le pèlerinage à Fourvière, haut paroxysme de la ferveur mariale des Lyonnais est apparu très tôt comme le témoigne la chapelle mariale qui fut construite entre 1173 et 1183. C’est dans ce contexte d’attachement entre Lyon et la Vierge Marie, que les Lyonnais se tournent naturellement vers elle au XVIIe siècle, lors des pestes ou des épidémies.
La version contemporaine du 8 décembre est apparu en 1852 à l’occasion de la reconstruction du clocher de la chapelle du XVIIIe siècle.

Le Post archives

On ne m'enlèvera pas de l'idée que cette annulation de la Fête des Lumières est une sorte de bénédiction non seulement pour les habitants du centre ville qui étouffaient parmi les touristes et le bruit, mais aussi pour ceux qui, comme moi, déploraient sourdement la transformation d'une fête religieuse en fête profane. Enfin, me dis-je, voilà l'occasion de revenir aux origines. Voilà pour tout le monde l'opportunité de découvrir et de comprendre ce qu'était véritablement le 8 décembre : un grand merci à Marie. Et cette année, exceptionnellement, le 8 décembre sera la date d'un hommage collectif aux victimes des attentats de Paris. Tous, faisons briller dans la nuit noire et sur les eaux de nos fleuves, la petite lumière de nos lumignons qui dit la foi, l'espoir, la conscience et la résistance, et qui dira cette nuit-là : nous ne vous oublierons pas.

La Fête des Lumières originelle

PS - Il y a fort à parier que les marchés de Noël subiront le même sort que la Fête des Lumières. Ainsi je me dis : c'est très étrange d'avoir à revenir, par des raccourcis qu'on ne soupçonnait pas, à la simplicité des fêtes religieuses telles que nous les connaissions il y a trente ou quarante ans. La belle fête de Noël se préparera dans l'intimité du foyer. Et peut-être qu'on offrira aux enfants, pour une fois, autre chose qu'un jeu vidéo qui les incite à dégommer tout ce qui bouge.

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Minimes - Théâtres romains (IV)

Publié le 31 Octobre 2015 par Thaddée dans Lugdunum à tous les temps

Minimes - Théâtres romains (IV)

Dernier volet de mon reportage consacré aux théâtres romains de Fourvière. A ceux qui passent et me connaissent, je profite de ce petit intermède pour dire que Félix et Kiki vont bien. Félix a eu onze ans au mois d'août ; Kiki va sur ses douze ans, ce qui est un record pour une perruche kakariki. Le premier s'amuse à mettre en lambeaux mes kleenex, de préférence pendant la nuit. La seconde se désintéresse un peu de sa laitue mais continue de voler dans tous les sens comme elle faisait dans sa jeunesse.

Minimes - Théâtres romains (IV)

Ceci explique cela. Si je parle de mon Félix en introduction de cet article, c'est parce que j'ai fait une rencontre inattendue au sommet des gradins : une jeune minette qui est venue se frotter à ma jambe comme pour me remercier de l'avoir prise en photo. Quelle chance elle a cette minette, de pouvoir se promener dans un décor aussi romantique. Et regardez, quelle vue définitivement vertigineuse on a sur le théâtre en contrebas.

Minimes - Théâtres romains (IV)

Une très jolie vue sur la basilique de Fourvière et sa Vierge dorée. Sur la droite, l'horrible bâtiment du musée gallo-romain qui déflore tristement ce cadre éminemment poétique.

Minimes - Théâtres romains (IV)

Quand même, c'est beau l'antiquité. Je dirais même : c'est fort l'antiquité. Nous, que laisserons-nous de nos théâtres et monuments ? Ont-ils quelque chance de traverser les millénaires ? Et quand bien même ils seraient encore debout dans deux ou trois cents ans, ne seront-ils pas pris pour cibles par les barbares incultes, comme Palmyre ? Quel destin connaîtra ce théâtre romain ? Quel destin connaîtront nos propres constructions ? Faut-il se féliciter de n'être pas immortel, et de se voir épargner la vue de leur anéantissement futur ...

Minimes - Théâtres romains (IV)
Minimes - Théâtres romains (IV)

Et ça s'enchevêtre, les murs et les escaliers, inépuisable réserve archéologique attirant en automne les amateurs de vieilles pierres, au printemps les fans de festivals en plein air.

Minimes - Théâtres romains (IV)

L'automne éclabousse de ses ors et de ses roux les murs d'enceinte

Minimes - Théâtres romains (IV)

Une petite touche automnale, tout seule au-dessous de l'herbe verte et du ciel bleu

Minimes - Théâtres romains (IV)

Derniers pas dans le théâtre où j'aurai pris 60 photos. Je crois ne l'avoir jamais vu aussi propre, aussi beau, que sous le soleil d'octobre.

Minimes - Théâtres romains (IV)

Avant de sortir, cette délicieuse allée sous tonnelle, où l'on peut se poser sur un banc. Tout est fait pour rendre la promenade agréable, et nous permettre de rompre avec les affres de la modernité. Pour découvrir ou retrouver mes articles précédents consacrés à Minimes-Théâtres romains et à la ficelle de Saint-Jean pour Saint-Just, cliquez sur les liens ci-dessous _▼_.

A gauche, le Colisée de Rome | A droite, le théâtre de Taormine en SicileA gauche, le Colisée de Rome | A droite, le théâtre de Taormine en Sicile

A gauche, le Colisée de Rome | A droite, le théâtre de Taormine en Sicile

J'espère que vous aurez apprécié ce voyage dans le temps. Même s'il est moins grandiose que le Colisée de Rome ou le théâtre antique de Taormine (voir ci-dessus _▲_) le théâtre romain de Fourvière n'en représente pas moins un inestimable trésor patrimonial pour la Ville de Lyon qu'il faut visiter, si l'on est de passage à Lugdunum.

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Minimes - Théâtres romains (III)

Publié le 31 Octobre 2015 par Thaddée dans Lugdunum à tous les temps

Minimes - Théâtres romains (III)

Cette série de photos me paraît être la moins réussie de toutes celles que j'ai prises du site antique, du fait que les piles de mon appareil commençaient à faiblir. J'ai dû atténuer les couleurs qui souffraient d'une luminosité pénible, escamotant reliefs et détails des ruines. Il n'en reste pas moins qu'elles représentent un certain intérêt, puisque elles présentent les tunnels et les renfoncements que j'évoquais dans mon article précédent _▼_.

Et pour découvrir ou retrouver les premiers clichés du théâtre romain, ainsi que quelques vues de la ficelle que j'ai prise pour y monter, cliquez sur les liens ci-dessous _▼_.

Minimes - Théâtres romains (III)

Les théâtres romains (il y en a deux en fait) couvrent une partie de la colline de Fourvière sur plusieurs étages. Escaliers et gradins n'en finissent pas de dégringoler vers les brouillards rougeâtres de Lyon.

Minimes - Théâtres romains (III)

C'est ici qu'on voit le mieux l'un des tunnels qui parcourent le sous-sol du site antique. Mais nulle part il n'est écrit l'usage qu'on en faisait, donc le mystère reste entier. En effet, il paraît peu probable que des animaux sauvages aient emprunté ces passages, vu que la scène se dédiait plutôt aux concerts lyriques et à la poésie, ainsi qu'aux discours politiques. Une vocation bien loin des barbaries qui ont fait la réputation du petit amphithéâtre des trois Gaules, sur les pentes de la Croix-Rousse, où furent suppliciés de nombreux chrétiens, parmi lesquels on nommera Blandine, sacrifiée au taureau.

Minimes - Théâtres romains (III)
Minimes - Théâtres romains (III)
Minimes - Théâtres romains (III)
Minimes - Théâtres romains (III)
Minimes - Théâtres romains (III)
Minimes - Théâtres romains (III)

Voici les petites pièces dont je vous parlais dans mon article précédent. Je les prenais pour des sanctuaires à cause des tronçons de colonne surmontés d'une pierre, ce qui me faisait penser à des espèces d'autels. Plus vraisemblablement, ces petites cases devaient abriter des commerces où l'on vendait des confiseries et des boissons. Il y avait certainement aussi un restaurant, un hôtel, et même des toilettes.

Minimes - Théâtres romains (III)

Là où certains ne verront qu'un tas de vieux cailloux noircis par la pollution, moi je me représente à présent une enceinte fourmillante de vie, et je ne peux qu'approuver le choix de la Ville de Lyon, d'avoir instauré les Nuits de Fourvière, leurs concerts et leurs représentations de théâtre, qui font écho aux antiques concerts lyriques et à la poésie. La tradition suit son cours de millénaire en millénaire, après une interruption de plusieurs siècles durant lesquels le théâtre antique servit de carrière. Il me reste une dernière série de photos assez sympa, dont une plutôt inattendue, que je mettrai en ligne très bientôt et qui viendra clore ce numéro spécial Minimes-Théâtres romains.

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Minimes - Théâtres romains (II)

Publié le 30 Octobre 2015 par Thaddée dans Lugdunum à tous les temps

Minimes - Théâtres romains (II)

De retour au théâtre antique de Fourvière. C'était hier matin, par une belle journée d'automne. Pour découvrir ou revoir la première série de photos, et quelques vues de la ficelle qui monte aux Minimes, cliquez sur les liens ci-dessous _▼_.

Minimes - Théâtres romains (II)

Les chaudes teintes automnales vont à merveille au site antique. les ruines ont l'air plus "habillé", en tout cas plus habillées que par la plate et blanche lumière d'été qui écrase tout. Ici, les vestiges romains se dessinent tout en douceur entre terre et ciel. Pour moi qui avais pris la fâcheuse habitude de visiter le théâtre au mois de juin, je m'aperçois qu'il est bien plus émouvant au mois d'octobre.

Minimes - Théâtres romains (II)

Quand je vois ce qu'il en reste, de ce théâtre antique, j'ai peine à me le représenter du temps où il régnait par son intégrité physique. Par exemple, à quoi pouvait bien servir cette faille ? - A l'écoulement de l'eau ? - Des restes qui, ma foi, préservent leur mystère et leurs secrets que seul un spécialiste de l'antiquité serait à même de lever. Mais je ne m'en plains pas. Je ne suis pas du genre à vouloir tout expliquer. En réalité je ne me pose pas tant de questions. Je sais ce qu'il était ; je le vois tel qu'il est maintenant, et ça me suffit.

Minimes - Théâtres romains (II)

Ces deux colonnes sont les deux dernières qui restent encore debout. Elles sont d'autant plus précieuses au milieu de ce champ de ruines où rien ne ressemble à plus rien, si ce n'est les gradins, et l'arène, manifestement restaurés pour permettre aux comédiens et musiciens de donner leurs représentations lors des Nuits de Fourvière.

Minimes - Théâtres romains (II)

Des enclaves comme celles-ci ne révèlent en rien la fonction qu'elles avaient il y a deux mille ans. J'ai vu beaucoup de ces renfoncements dont je reparlerai plus tard.

Minimes - Théâtres romains (II)

Ça, c'est une photo rare. Quand je l'ai vue j'ai pensé à Istanbul, noyée dans son brouillard rouge, dont seul émerge le sommet des tours et des cheminées. Un flou mystique assez fort qui contraste avec la reposante ancienneté du site antique.

Minimes - Théâtres romains (II)

Moi, la sombre puissance de ces vestiges me coupe le souffle. Arches et tronçons de colonne, et bizarrement des tuiles au-dessus d'une plaque, ou paroi, que l'on dirait de marbre rose. J'ignore si tout est d'époque. Enfin, certainement pas l'espèce d'échafaudage moderne dont je pense qu'il supporte des projecteurs lors des représentations du mois de juin.

Minimes - Théâtres romains (II)

Voici sous un autre angle, et de plus près, justement, cette construction dont le sens et la datation m'échappent complètement.

Minimes - Théâtres romains (II)

Par bien des aspects, certains restes du théâtre antique me rappellent ceux de l'aqueduc romain du Gier. Ce mur par exemple (sur lequel il faut cliquer pour voir la photo en grand) surmonté de pierres en équilibre, m'évoque irrésistiblement les arches de l'aqueduc. Sauf que - les historiens parviennent à dater la construction du théâtre, tandis qu'ils échouent encore aujourd'hui à dater celle de l'aqueduc. Quoi qu'il en soit, la ville de Lyon jouit d'un patrimoine culturel extraordinaire.

Minimes - Théâtres romains (II)

Nombreux sont les tunnels souterrains qui percent le site de part en part. Un réseau de galeries qui laisse à penser qu'y passaient les animaux sauvages, ceux qu'on lâchait sur les esclaves, mais là encore je ne puis rien affirmer. Ma prochaine série de photos présentera bien d'autres de ces tunnels, soient ouverts soient grillagés, ainsi que quelques uns des renfoncements dont je vous parlais tout à l'heure, sortes de petites pièces fermées où sont disposées d'étranges pierres qui m'ont tout l'air d'en faire des sanctuaires. Mais nous verrons cela au prochain épisode. A bientôt donc.

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Minimes - Théâtres romains (I)

Publié le 29 Octobre 2015 par Thaddée dans Lugdunum à tous les temps

Minimes - Théâtres romains (I)
Minimes - Théâtres romains (I)
Minimes - Théâtres romains (I)

Premiers pas dans le théâtre à peu près désert. A Lyon, je n'ai jamais pris autant de photos qu'aujourd'hui. 60 en tout. Le temps s'y prête, et l'inspiration. L'enceinte est propre ... et rome antique. J'y sens le souffle du passé, très doux, à peine perceptible. Il est entre huit et neuf heures du matin.

Minimes - Théâtres romains (I)

Le théâtre est tout à moi. Ce qui me fait penser qu'il n'a pas de nom. On l'appelle le théâtre antique de Fourvière. Celui qui se trouve sur les pentes de la Croix-Rousse, à côté du Jardin des Plantes, est bien moins important que celui-ci ; pourtant il a un nom, lui : l'amphithéâtre des trois Gaules. C'est là que fut livrée Blandine au taureau.

Minimes - Théâtres romains (I)
Minimes - Théâtres romains (I)

Assez de place pour accueillir des milliers de spectateurs. Je n'ose imaginer à quels spectacles assistaient nos ancêtres. Du reste, en errant sur les terrasses caillouteuses et les degrés de pierre ce n'est pas cet aspect-là du passé qui me vient à l'esprit. Quand je caresse les murs éboulés, c'est comme si je touchais la main de quelqu'un qui si promenait il y a deux mille ans.

Minimes - Théâtres romains (I)

Témoins muets de l'Histoire, ces pierres ont vu ce que nous n'osons pas nous rappeler. Quoi qu'il en soit, le site endormi ne porte pas trace de violence. Il ne respire qu'une sérénité infinie.

Minimes - Théâtres romains (I)
Minimes - Théâtres romains (I)
Minimes - Théâtres romains (I)

La ville moderne et la basilique de Fourvière se profilent, toutes blanches, au-delà des ruines sombres. Sans doute ces pierres antiques ont-elles été blanches, elles aussi, à leur époque. Mais l'âge, les intempéries, la pollution, ont fait leur oeuvre. Et maintenant tout est noir et gris, sourdement habité par l'esprit des siècles reculés, et cette noirceur parle des flâneurs, des spectateurs, des esclaves et des bêtes, rassemblés quelques heures durant pour que la fête batte son plein et que s'accomplisse le destin. Je n'en suis qu'au tiers de ma promenade. A plus tard, donc.

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La ficelle de St-Jean pour St-Just

Publié le 29 Octobre 2015 par Thaddée dans Lugdunum à tous les temps

Rame quittant la station Saint-Jean en 1900 ou 1901 (Doc. Wikipédia)

Rame quittant la station Saint-Jean en 1900 ou 1901 (Doc. Wikipédia)

On aurait pu appeler LYON, à la fin du XIX e siècle, la "ville des ficelles" car il y en a eu jusqu'à cinq !
Après plusieurs projets non réalisés, ce sont les ingénieurs Molinos et Pronier préconisent le procédé déjà proposé par d'autres inventeurs mais révolutionnaire, celui de deux voitures reliées par un câble, montant et descendant sur des voies parallèles, l'une servant de contrepoids à l'autre.
La ficelle de la rue Terme - L' inauguration de la ligne eut lieu le 3 juin 1862. 6.000 Lyonnais voulurent essayer, ce jour-là, le nouveau "chemin de fer à la corde" qu'ils baptisèrent vite "ficelle".

La ficelle à Lyon

Ce matin pour me changer les idées, direction les Minimes-Théâtres romains. Pour ce faire il faut aller jusqu'à Saint-Jean, d'où l'on prend le funiculaire, ou ficelle, pour Saint-Just. On s'arrête aux Minimes, à mi-chemin de la montée. C'est là que se tiennent les vestiges des théâtres romains où l'on peut assister, au mois de juin de chaque année, à des concerts en plein air, dans le cadre des Nuits de Fourvière. Le funiculaire qui monte à la Croix-Rousse, lui, s'appelle la crémaillère.

La ficelle de St-Jean pour St-Just

Ce matin, relativement tôt, j'attends la rame qui me déposera au pied des théâtres romains. Ça fait des lustres que je n'ai pas pris la ficelle. La plupart du temps je monte avec le scooter.

La ficelle de St-Jean pour St-Just

En face, le funiculaire qui monte à Fourvière, vers la basilique

La ficelle de St-Jean pour St-Just

On dirait un jouet. Un très vieux jouet qui ravit encore ceux qui montent à son bord, car il passe au-dessus des ruelles pittoresques de Saint-Jean. C'est vraiment comme dans le temps.

La ficelle de St-Jean pour St-Just
La ficelle de St-Jean pour St-Just

Le voilà qui démarre et s'engouffre dans le tunnel

La ficelle de St-Jean pour St-Just

A la sortie du funiculaire

La ficelle de St-Jean pour St-Just

Voilà ce qu'on voit dès qu'on remonte à la surface

La ficelle de St-Jean pour St-Just

Je ne sais pas quel est ce grand bâtiment

La ficelle de St-Jean pour St-Just

Premiers regards sur le théâtre romain, baigné par la sublime lumière automnale et matinale. Hier il a plu des trombes d'eau toute la journée. Ce matin, le ciel est dégagé, un doux soleil sculpte les pierres, les gradins, les tunnels, les pavés. Plus de vues très bientôt. Bonne journée à celles et ceux qui passent.

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En chemin pour Chappe

Publié le 26 Octobre 2015 par Thaddée dans Photo et Vidéo, Lugdunum à tous les temps

En chemin pour Chappe
En chemin pour Chappe

Hier dimanche. Je n'ai pas spécialement le cœur à sortir, surtout pour revoir des choses que j'ai déjà mille fois vues, mais c'est le seul moyen que j'ai trouvé d'échapper à la pression des appels téléphoniques et des pensées qui tournent en rond. Ici, des brassées de chrysanthèmes parmi lesquelles un opportuniste ou deux piquera quelques bouquets pour fleurir ses tombes.

En chemin pour Chappe

Elle est toujours debout, l'ancienne façade grise qui reflète à elle seule la vieillesse d'une ruelle au bout de laquelle retentit le choc de l'anachronisme, avec la récente construction d'un complexe culturel, où vient d'emménager dans des locaux ultra-modernes le vieux cinéma Mourguet.

En chemin pour Chappe
En chemin pour Chappe
En chemin pour Chappe

Le télégraphe de Chappe, 200 ans avant la téléphonie mobile

Texte : Gérard Corneloup
Photos : Fabrice Schiff
Lyon People spécial Sainte-Foy-lès-Lyon, juin 2013

Lyon People spécial Sainte-Foy-lès-Lyon, juin 2013

Plus de 5000 kilomètres de lignes de par l'Hexagone ! C'est le score que pouvait annoncer, il y a moins de deux siècles le télégraphe, sorte d'ancêtre de la téléphonie mobile basé sur un réseau de transmission optique mis au point par le sieur Claude Chappe. Le système consiste à placer sur des tours construites à cet effet, voire des clochers d'église distants d'une bonne dizaine de kilomètres, un grand bras transversal, le régulateur, équipé à chacune de ses extrémités d'un petit bras mobile, l'indicateur. Mu par un préposé, ce dernier forme des angles bien définis représentant les lettres de l'alphabet et livrant ainsi un message reçu d'un autre télégraphe et transmis au suivant.
La première ligne relie Lille à Paris dès 1794. La ligne Lyon-Paris est mise en fonction en 1807, comprenant une bonne cinquantaine de stations situées sur des hauteurs dont, dans le département du Rhône, celles de Chiroubles, de Marchampt, de Saint-Bonnet, de Montmelas, de Marcy-sur-Anse et de Limonest, cette dernière correspondant avec la station de Lyon. Celle-ci est une station double car très sollicitée; placée sur deux tours situées sur la hauteur du quartier Saint-Just, rue du Juge de Paix - aujourd'hui rue Roger-Radisson - en haut de la voie appelée de ce fait montée du Télégraphe, tours plus tard désaffectées ... et froidement jetées à bas en 1985.

Lyon People, juin 2013

Le départ de la ligne du Midi

De Lyon, la ligne du Midi rejoint Marseille, prolongée jusqu'à Toulon en 1821. Sa première station est justement installée sur les hauteurs de Sainte-Foy-lès-Lyon, avant celles d'Irigny et de Communay. Les conditions atmonsphériques, les erreurs de transcriptions voire d'aiguillage, provoquent maintes interruptions et engendrent divers aménagements, mais le système, réservé aux communications officielles du gouvernement, fonctionne des années durant.
Or la technique avance : au milieu du siècle, le télégraphe électrique entre en scène, desservant en priorité les préfectures, plus tard les particuliers. L'exploitation de la ligne Lyon-Toulon cesse en 1852. Le téléphone peut venir. Pas encore portable. Sainte-Foy a la chance de toujours posséder sa tour du télégraphe.
Là travaillait le "stationnaire", faisant ses visées sur les messages reçus au travers de conduits spéciaux, sortes de lunettes percées dans la toiture. Puis il manœuvrait les manivelles commandant les bras du télégraphe. A la fin du siècle dernier, dépourvue de sa toiture pyramidale, la tour, propriété de la commune, menaçait ruine. L'action pugnace de l'Association pour la conservation déboucha sur la protection du petit édifice, inscrit en 1987 à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques. Un plan de restauration suivit, misant sur la remise en état du bâtiment réalisée en 1992, puis sur l'installation d'un nouveau mécanisme, inauguré ... le 1er avril 1995.

Lyon People, juin 2013

Visite les premiers dimanches de chaque mois
de 14h30 à 18 heures
sur rendez-vous pour les groupes.
En chemin pour Chappe

La petite chapelle, qu'en hiver je viens photographier avant que le jour se lève. C'est ce que je voulais faire hier matin, car je n'arrivais pas à dormir, mais le sommeil m'est tombé dessus en fin de nuit, donc pas de séance photo nocturne.

En chemin pour Chappe

Ça, c'est un endroit que j'aime, un puits de silence et de solitude. Toutefois, peut-être vaudrait-il mieux que je n'habite plus ici quand l'âge avancé m'obligera à faire halte sur tous les bancs qui jalonnent les innombrables montées du Village. Puisque plus rien ne sera jamais plus comme avant, il va falloir s'inventer un après. Mais je n'ai pas encore le courage de l'envisager.

En chemin pour Chappe
En chemin pour Chappe

De petits couacs charmants sur le parcours, qui donnent vie aux rues pratiquement désertes du dimanche. C'est un peu ce que je recherche en ce moment, l'angle de vue qui rafraîchit le sempiternel décor où nous vivons, l'infime détail qui vient mettre sa touche d'originalité dans le déjà vu.

En chemin pour Chappe

Presque une fresque, mais les fleurs sont vraies sur un mur vraiment rose bonbon. Pas de retouche des couleurs, juste un recadrage visant à éliminer un peu de pollution visuelle. Si nous pouvions faire la même chose avec le quotidien : purifier l'air autour de nous ; faire, dans nos pensées, le ménage par le vide. Et ne laisser, contre les parois lessivées du cerveau, qu'une branche fleurie qui ressemble à de la peinture. Nous pourrions alors - respirer.

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